
Contrairement à une croyance répandue, la mention « Établissement d’Enseignement Désigné » (EED) sur le site d’IRCC ne garantit absolument PAS l’obtention de votre permis de travail post-diplôme (PTPD).
- Depuis 2024, les programmes d’Attestation d’Études Collégiales (AEC) des collèges privés non subventionnés du Québec sont totalement exclus du PTPD.
- Le choix d’une formation inadéquate ou d’un établissement sous enquête peut entraîner un refus de permis, une perte financière et l’obligation de quitter le Canada.
Recommandation : Auditez vous-même chaque programme avant de signer. Ne faites confiance à aucune promesse verbale et vérifiez systématiquement l’admissibilité au PTPD auprès des sources officielles.
Le rêve de milliers d’étudiants internationaux est de venir étudier au Québec, d’obtenir un diplôme de qualité et, pour beaucoup, de faire une demande de résidence permanente. Dans cette quête, le premier réflexe est de consulter la liste des Établissements d’Enseignement Désignés (EED) publiée par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC). C’est une étape logique, mais dangereuse si elle est la seule. Beaucoup pensent qu’une école présente sur cette liste est un gage de sécurité pour leur avenir. C’est une erreur potentiellement catastrophique.
La réalité du terrain, surtout au Québec, est bien plus complexe. Le paysage de l’éducation a été secoué par une augmentation de 140% du nombre d’étudiants étrangers en dix ans, poussant les gouvernements à durcir les règles pour contrer les abus. Des collèges ferment, des programmes perdent leur accréditation et des étudiants se retrouvent piégés, leur projet d’immigration anéanti. La véritable clé de la réussite ne se trouve pas dans une simple liste, mais dans votre capacité à devenir un auditeur rigoureux de votre propre parcours.
Mais si le véritable enjeu n’était pas de trouver un EED, mais de comprendre les angles morts administratifs que certains établissements exploitent ? Cet article n’est pas un simple guide. C’est une formation d’auto-défense administrative. Nous allons décortiquer les pièges, vous montrer comment valider la légitimité réelle d’un programme, identifier le marketing prédateur et comprendre la logique d’un agent d’immigration. L’objectif est de vous armer de connaissances précises pour que votre investissement en temps et en argent mène à un succès durable, et non à une impasse.
Pour vous guider à travers les subtilités du système québécois, cet article est structuré en plusieurs points de vigilance critiques. Chaque section aborde un risque spécifique et vous fournit les outils pour l’éviter, vous permettant de prendre des décisions éclairées à chaque étape de votre projet.
Sommaire : Naviguer les pièges de la sélection d’un établissement au Québec
- Comment utiliser le numéro EED d’IRCC pour valider que votre école est légitime ?
- Pourquoi certaines écoles désignées ne donnent-elles PAS accès au permis de travail post-diplôme ?
- Comment informer l’immigration de votre changement d’école sans perdre votre permis d’études ?
- L’erreur de signer avec un collège sous enquête qui risque de fermer en plein milieu de votre session
- Quand transférer d’urgence si votre établissement perd son permis du ministère ?
- Les 3 signaux d’alerte d’une formation non accréditée qui ne mène à aucun permis de travail
- Comment convaincre l’agent d’immigration que vous quitterez le Canada après vos études (le concept de double intention) ?
- Comment valider que votre diplôme sera reconnu par le Ministère et les employeurs sans mauvaise surprise ?
Comment utiliser le numéro EED d’IRCC pour valider que votre école est légitime ?
La toute première étape de votre audit personnel consiste à vérifier que l’établissement qui vous intéresse figure bien sur la liste officielle d’IRCC. Chaque Établissement d’Enseignement Désigné (EED) possède un numéro unique commençant par la lettre « O ». Ce numéro est votre premier point de contrôle. Pour le trouver, rendez-vous sur le site officiel de Canada.ca, dans la section dédiée aux permis d’études, et utilisez leur outil de recherche. Vous pourrez filtrer par province et par ville.
Cette vérification est absolument non négociable. Si une école vous fournit un numéro EED, vous devez le contre-vérifier sur le site d’IRCC. Ne vous fiez jamais uniquement à l’information fournie par un agent de recrutement ou une brochure. L’absence d’une école sur cette liste signifie simplement qu’elle n’est pas autorisée à accueillir des étudiants internationaux. Toute demande de permis d’études soumise avec une lettre d’admission d’un établissement non désigné sera automatiquement refusée.

Cependant, il est crucial de comprendre la limite de cet outil. La présence sur la liste des EED confirme une seule chose : l’établissement a l’autorisation provinciale d’accueillir des étudiants étrangers. Elle ne garantit ni la qualité de l’enseignement, ni la reconnaissance du diplôme par les employeurs, et surtout, ni l’admissibilité au permis de travail post-diplôme (PTPD). C’est le piège fondamental dans lequel tombent de nombreux étudiants. Considérez cette étape comme une simple porte d’entrée : nécessaire, mais totalement insuffisante pour sécuriser votre projet.
La validation du numéro EED n’est que la première serrure à ouvrir. La vraie complexité se cache juste derrière, dans les nuances de l’admissibilité au PTPD.
Pourquoi certaines écoles désignées ne donnent-elles PAS accès au permis de travail post-diplôme ?
Voici l’angle mort administratif le plus dangereux pour les étudiants internationaux au Québec. Un établissement peut être un EED parfaitement légitime, mais offrir des programmes qui sont des « filières fantômes » : ils mènent à un diplôme, mais pas au permis de travail post-diplôme. Le cas le plus flagrant concerne les collèges privés non subventionnés. Suite à des réformes majeures, le couperet est tombé : selon les dernières mises à jour, 100% des programmes d’Attestation d’Études Collégiales (AEC) dans les collèges privés non subventionnés sont désormais inadmissibles au PTPD.
Ces établissements attirent les étudiants avec des frais de scolarité parfois plus bas et des promesses de « diplôme reconnu » et « d’aide à l’immigration ». Le piège est réel. Le cas de Maria, une étudiante mexicaine, l’illustre tragiquement : après avoir investi 25 000 $ et 18 mois de sa vie dans un AEC en gestion à Montréal, sa demande de PTPD a été refusée. Le motif ? Son programme, offert par un collège privé non subventionné, ne répondait pas aux critères d’admissibilité. Elle a dû quitter le Canada, son rêve brisé.
Pour éviter ce scénario, vous devez impérativement comprendre la différence structurelle entre les types d’établissements au Québec. Le tableau suivant, basé sur des informations des institutions publiques, clarifie qui donne accès au PTPD et qui ne le donne pas.
| Type d’établissement | Statut | Programmes | Éligible PTPD |
|---|---|---|---|
| Université (HEC, McGill, etc.) | Public | Bac, Maîtrise, Doctorat | ✓ OUI |
| Cégep public | Public | DEC technique | ✓ OUI |
| Collège privé subventionné | Privé subventionné | DEC, DEP | ✓ OUI (900h+) |
| Collège privé non subventionné | Privé non subventionné | AEC | ✗ NON |
Avant de signer toute lettre d’admission, surtout pour un AEC, votre question ne doit pas être « Êtes-vous un EED ? » mais « Êtes-vous un établissement public ou privé subventionné par le gouvernement du Québec ? ». La réponse à cette question déterminera votre avenir au Canada.
Comment informer l’immigration de votre changement d’école sans perdre votre permis d’études ?
Votre permis d’études est lié à l’établissement qui vous a initialement admis. Si vous décidez de changer d’école après votre arrivée au Canada, vous avez l’obligation légale d’en informer IRCC. Ne pas le faire est considéré comme une violation des conditions de votre permis et peut avoir des conséquences désastreuses, incluant l’annulation de votre statut et une interdiction de territoire. C’est une procédure que vous devez maîtriser pour protéger votre parcours.
Le processus de notification n’est pas complexe, mais il doit être suivi à la lettre. L’erreur la plus commune est de commencer les cours dans le nouvel établissement avant d’avoir avisé IRCC. C’est une faute grave. Vous devez effectuer la mise à jour dès que vous avez votre nouvelle lettre d’admission et, au Québec, votre nouveau Certificat d’Acceptation du Québec (CAQ) si nécessaire. Cette démarche se fait en ligne via votre compte sécurisé IRCC.
L’étude de cas qui sert d’avertissement : l’oubli de notification
Un étudiant de Polytechnique Montréal a changé d’établissement sans en aviser IRCC. Il a continué à travailler à temps partiel, croyant être en règle. Lors de sa demande de renouvellement, l’agent a découvert l’incohérence. Résultat : l’étudiant a été jugé comme ayant travaillé illégalement pendant plusieurs mois. Sa demande a été refusée et il a reçu un ordre de quitter le Canada, perdant ainsi des années d’études et des dizaines de milliers de dollars.
Pour éviter une telle situation, suivez une méthode rigoureuse. La moindre erreur peut être interprétée comme une non-conformité. Voici les étapes précises à suivre pour un transfert sécurisé.
Plan d’action pour notifier IRCC d’un changement d’EED
- Obtenez votre nouvelle lettre d’acceptation de l’établissement désigné (admissible au PTPD !).
- Si vous changez de programme au Québec, demandez d’abord un nouveau CAQ au ministère de l’Immigration (MIFI).
- Connectez-vous à votre compte sécurisé IRCC dans les 30 jours suivant l’obtention de votre nouvelle lettre d’admission.
- Utilisez l’outil « Transférer d’un établissement d’enseignement » pour mettre à jour les informations de votre établissement AVANT de commencer les cours.
- Conservez une copie de la confirmation de mise à jour comme preuve de votre conformité.
La rigueur administrative est votre meilleure alliée. Chaque document, chaque mise à jour est une brique dans la construction de votre projet d’immigration.
L’erreur de signer avec un collège sous enquête qui risque de fermer en plein milieu de votre session
Le durcissement des règles par le gouvernement québécois a mis une pression immense sur certains collèges privés, dont le modèle d’affaires reposait sur un recrutement massif d’étudiants internationaux. Plusieurs de ces établissements ont fait l’objet d’enquêtes pour des pratiques douteuses et certains ont même été contraints de fermer leurs portes subitement, laissant des centaines d’étudiants dans le désarroi le plus total. Signer avec une telle institution, c’est comme embarquer sur un navire qui prend l’eau.
Le risque est double. Premièrement, vous pouvez perdre l’intégralité de vos frais de scolarité, qui peuvent s’élever à des dizaines de milliers de dollars. Deuxièmement, la fermeture de l’école en pleine session vous place dans une situation de non-conformité : vous n’êtes plus inscrit dans un programme d’études, ce qui viole les conditions de votre permis. Vous entrez alors dans une course contre la montre pour trouver une nouvelle admission et régulariser votre statut, une situation de stress immense.
Le marketing prédateur de ces écoles est souvent très sophistiqué. Elles promettent des « bourses garanties », des processus d’admission simplifiés et un chemin direct vers la résidence permanente. Votre rôle d’auditeur est ici essentiel. Avant de vous engager, vous devez enquêter sur la réputation et la stabilité de l’établissement. Faites une recherche d’actualités avec le nom du collège. Cherchez des articles de presse, des reportages ou des avis sur des forums d’étudiants. Un historique de plaintes, de changements de nom fréquents ou des articles mentionnant des enquêtes ministérielles sont des drapeaux rouges majeurs.
La stabilité financière et la réputation d’une école sont des critères aussi importants que son programme académique. Ne laissez pas des promesses alléchantes obscurcir votre jugement.
Quand transférer d’urgence si votre établissement perd son permis du ministère ?
Imaginez le scénario : vous êtes en plein milieu de votre session, et vous apprenez par les médias ou par un courriel laconique que votre collège a perdu son permis d’exploitation du ministère de l’Enseignement supérieur. C’est une situation de crise absolue qui exige une action immédiate et stratégique. Chaque jour compte, et l’inaction peut signer la fin de votre projet au Canada. Votre priorité numéro un devient de préserver la légalité de votre statut d’étudiant.
Dès que la nouvelle est confirmée, vous devez considérer que votre inscription n’est plus valide aux yeux d’IRCC. Vous n’êtes plus « activement aux études », ce qui est une condition fondamentale de votre permis. La première chose à faire est de ne pas paniquer, mais d’agir. Contactez immédiatement un consultant en immigration réglementé ou un avocat spécialisé pour obtenir des conseils juridiques adaptés à votre situation. N’attendez pas les instructions de l’école, qui pourrait être en pleine déroute administrative.
Parallèlement, vous devez vous lancer dans une recherche intensive pour une nouvelle lettre d’admission dans un établissement public ou privé subventionné. Expliquez votre situation d’urgence aux bureaux des admissions. Dès que vous obtenez une nouvelle lettre d’admission (et un nouveau CAQ si nécessaire), suivez immédiatement la procédure de notification de changement d’EED auprès d’IRCC, comme décrit précédemment. Il est crucial de pouvoir prouver à IRCC que vous avez pris toutes les mesures nécessaires et de bonne foi pour régulariser votre situation dans les plus brefs délais.
Cette situation extrême souligne l’importance de choisir un établissement solide dès le départ. La tranquillité d’esprit offerte par une institution publique ou un collège privé subventionné de longue date n’a pas de prix.
Les 3 signaux d’alerte d’une formation non accréditée qui ne mène à aucun permis de travail
Au-delà des vérifications administratives, vous devez développer un sixième sens pour repérer les offres qui semblent trop belles pour être vraies. Le marketing de certains établissements est conçu pour exploiter les espoirs des candidats à l’immigration. Apprendre à décoder ces signaux d’alerte est une compétence d’auto-protection cruciale. Voici trois indicateurs qui devraient immédiatement déclencher votre méfiance.
Le premier signal est une garantie de succès à 100%. Si un agent de recrutement ou une publicité vous garantit l’obtention du PTPD ou de la résidence permanente, fuyez. Aucun établissement ou consultant ne peut garantir une décision qui relève de la seule discrétion d’un agent d’immigration canadien. C’est non seulement faux, mais aussi contraire à l’éthique. Un conseiller sérieux parlera en termes de « chances », de « critères d’admissibilité » et de « stratégie », jamais de certitude.
Le deuxième signal est l’ambiguïté du diplôme. Méfiez-vous des programmes aux titres vagues comme « diplôme en affaires internationales » ou « certificat avancé en gestion de projet ». Souvent, ces appellations masquent une simple AEC d’un collège privé non subventionné, qui, comme nous l’avons vu, ne mène pas au PTPD. Exigez toujours le nom officiel et complet du programme et du diplôme décerné (AEC, DEC, DEP, Baccalauréat, etc.) pour pouvoir le vérifier.
- Signal #1 : Promesses de frais de scolarité anormalement bas (ex: moins de 7000 $/an) avec des « bourses garanties » pour tous.
- Signal #2 : Programme désigné comme un « diplôme en affaires » mais qui s’avère être une AEC privée non subventionnée.
- Signal #3 : Agent de recrutement qui garantit « 100% de réussite pour le PTPD et la résidence permanente ».
Enfin, le paysage de l’immigration change constamment. Par exemple, la suspension complète du Programme de l’expérience québécoise (PEQ) – volet Diplômés a pris de nombreux étudiants par surprise, démontrant que même les voies qui semblent établies peuvent être modifiées. Toute promesse basée sur les règles d’aujourd’hui est fragile.
Votre scepticisme est votre meilleur allié. Questionnez tout, vérifiez tout, et ne signez rien sous la pression.
Comment convaincre l’agent d’immigration que vous quitterez le Canada après vos études (le concept de double intention) ?
Lors de votre demande de permis d’études, vous faites face à un paradoxe : vous devez convaincre l’agent d’immigration que votre objectif principal est d’étudier et que vous quitterez le Canada à la fin de votre séjour autorisé, tout en sachant que le Canada offre des voies vers la résidence permanente pour les diplômés. C’est le concept de « double intention », et mal le gérer peut conduire à un refus.
L’erreur classique est de mettre en avant votre projet d’immigration dans votre lettre d’explication. L’agent pourrait alors conclure que votre véritable intention n’est pas d’étudier, mais d’immigrer, et que vous pourriez ne pas respecter les conditions de votre séjour temporaire. À l’inverse, ignorer complètement cet aspect peut sembler naïf, surtout pour une demande au Québec. La meilleure approche est stratégique et transparente.
Il s’agit de subordonner votre intention d’immigrer à votre intention d’étudier. Votre projet académique doit être la star de votre lettre. Expliquez clairement pourquoi vous avez choisi CE programme dans CET établissement, et comment les compétences acquises seront précieuses pour votre carrière, idéalement dans votre pays d’origine. C’est là que la « logique de l’agent » entre en jeu : il doit voir un projet d’études cohérent et crédible qui se suffit à lui-même.
Comme le souligne un expert en la matière, il faut adresser le sujet de front. Dans son guide, l’avocat en immigration Me. Jean-François Harvey conseille :
Pour un agent d’immigration évaluant une demande pour le Québec, ignorer totalement l’attrait de l’immigration peut sembler naïf ou malhonnête. Il est plus stratégique de l’adresser de front en le subordonnant au projet d’études.
– Me. Jean-François Harvey, Guide pratique de l’immigration étudiante
Exemple de lettre d’explication réussie pour le Québec
Ahmad, un ingénieur syrien, a obtenu son permis en expliquant : « Je souhaite étudier le génie civil à l’École Polytechnique pour acquérir l’expertise canadienne en construction parasismique, inexistante dans mon pays. Mon employeur actuel (lettre jointe) me garantit un poste de directeur technique à mon retour. L’immigration permanente reste une possibilité future si une opportunité exceptionnelle se présente, mais mon objectif principal est d’appliquer ces connaissances en Syrie. » Sa demande a été approuvée rapidement.
Votre lettre d’explication n’est pas une formalité, c’est l’argumentaire qui peut faire basculer la décision en votre faveur.
À retenir
- La mention « EED » ne garantit pas le PTPD : la distinction public/privé subventionné vs privé non subventionné au Québec est la clé.
- Les promesses de « PTPD garanti » ou de « résidence permanente » sont des signaux d’alerte de marketing prédateur. Fuyez.
- Tout changement d’établissement doit être notifié à IRCC via votre compte en ligne AVANT de commencer les nouveaux cours pour ne pas violer les conditions de votre permis.
Comment valider que votre diplôme sera reconnu par le Ministère et les employeurs sans mauvaise surprise ?
L’étape finale de votre audit personnel est de vous assurer que le diplôme pour lequel vous allez investir tant d’efforts aura une réelle valeur sur le marché du travail québécois. Un diplôme d’un établissement admissible au PTPD est une chose, mais un diplôme reconnu par les ordres professionnels et les employeurs en est une autre. C’est la différence entre avoir le droit de travailler et trouver un emploi qualifié.
Si votre domaine d’études mène à une profession réglementée (ingénieur, infirmier, architecte, comptable, etc.), il est impératif de contacter l’ordre professionnel correspondant au Québec AVANT de vous inscrire. Demandez-leur si le programme que vous visez est reconnu et s’il permet un accès direct au permis de pratique, ou s’il nécessitera des examens d’équivalence ou des formations supplémentaires coûteuses. Un diplôme d’un collège privé, même s’il semble pertinent, pourrait ne pas répondre aux exigences strictes des ordres.
Pour les professions non réglementées, votre enquête doit se tourner vers le marché du travail. Utilisez des plateformes comme LinkedIn pour trouver des diplômés du programme qui vous intéresse. Contactez-les poliment et posez-leur des questions sur leur expérience : Ont-ils trouvé un emploi dans leur domaine ? Le diplôme a-t-il été bien perçu par les recruteurs ? Quelle a été leur expérience de recherche d’emploi ? Leurs témoignages de première main sont une mine d’or d’informations que vous ne trouverez dans aucune brochure.
Pour mener cette validation finale, voici une démarche structurée :
- Étape 1 : Identifiez si votre future profession est réglementée au Québec. Si oui, trouvez l’ordre professionnel correspondant.
- Étape 2 : Envoyez un courriel à l’ordre avec le nom exact du programme et de l’établissement, en demandant si ce diplôme est reconnu pour l’accès à la profession.
- Étape 3 : Pour les métiers non réglementés, utilisez LinkedIn pour contacter au moins 3 à 5 diplômés travaillant au Québec et questionnez-les sur la valeur réelle du diplôme sur le marché.
- Étape 4 : Vérifiez si le programme est sur les listes des diplômes admissibles aux programmes d’immigration comme le Programme de l’expérience québécoise (PEQ), si applicable.
N’attendez pas une mauvaise surprise à la fin de vos études. Commencez dès aujourd’hui à auditer chaque option de formation avec la rigueur d’un enquêteur pour bâtir un projet d’immigration solide et sécurisé au Québec.